Aujourd’hui, ce n’est pas seulement la journée
des zombies et des sorcières, c’est aussi la journée la plus longue de l’année
du fait du passage en heure d’hiver. Cela peut sembler être un cadeau venu du
ciel, une sorte de miracle urbain mais c’est un acte bien réfléchi qui se veut
vertueux. Nous devons cette modification horaire à un décret du 29 décembre
1975. Ce fut l’une des nombreuses réactions qui ont fait suite au choc
pétrolier de 1973 faisant sombrer les sociétés consommatrices de l’or noir dans
une crise profonde. Depuis 1998 ce système a été harmonisé au sein de
l’ensemble de l’Union Européenne. L’objectif est de faire en sorte que les
activités humaines coïncident au mieux avec le rythme du soleil afin de limiter
au maximum toutes les formes d’éclairage et d’en tirer des économies. En 2009,
selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), ce
changement d’heure a permis d’économiser 440 gigawatts/heures en éclairage,
soit la consommation annuelle de 800 000 ménages. Bien plus qu’une simple
modification, le changement d’heure cherche à associer les intérêts des agents
économiques avec les intérêts environnementaux. A la bonne heure !
Pourtant, outre les problèmes liés à l’altération
des mécanismes biologiques, les opposants à l’heure d’été assurent que
l’augmentation des besoins de chauffage le matin au printemps annulerait les
économies en éclairage. Les inconvénients d’un tel dispositif seraient
supérieurs aux avantages qu’ils apporteraient. Ce dispositif reste tout de même
une des mesures environnementales les plus connues de notre quotidien.
FF