The international police
(contractez le tout et vous obtiendrez Interpol) en français, l’Organisation internationale de
police criminelle (OIPC), était en grande réunion annuelle, du 8 au 1
novembre. Mobilisant plus d’un
millier de policiers et représentants des 188 Etats membres, à Doha au Qatar,
pour célébrer sa 79eme Conférence, l’organisation avait pour principaux
objectifs de reconduire son actuel secrétaire général, seul candidat à sa
propre succession, ou encore d’obtenir des passeports spécifiques, pour
permettre à ses membres de voyager plus facilement.
Mais voyons, dans ce cas quel est le rapport avec notre sujet de
prédilection, l’environnement ?
Et bien figurez vous que l’Assemblée générale à voté à l’unanimité,
une résolution soutenant la Convention sur le commerce international des
espèces sauvages menacées (la CITES, ayant pour but de veiller à ce que le
commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace
pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent), demandant à tous ses
membres de lutter contre les atteintes à l’environnement.
Posons les bases : Interpol, qu’est ce que c’est ? Tout
simplement, et comme son nom l’indique, une organisation reposant sur la
promotion d’une certaine coopération entre les pays membres dans divers
domaines tels que le terrorisme, le trafic de stupéfiants ou bien le crime
organisé. Mais, le commerce illégal d'animaux ou d'espèces en danger, dans tout
ça ? La pêche illégale? L’exploitation illégale des forêts ?… et bien depuis lundi, c’est décidé, Interpol aide la CITES en étendant son
champ de compétence.
L’AG s’est en effet dite « inquiète de l'influence de la
criminalité de l'environnement sur l'économie et la sécurité mondiales",
convaincue "que les atteintes à l'environnement ne sont pas limitées par
les frontières et mettent à contribution le crime organisé » adoptant
alors la résolution AG-2010-RAP-08. Celle-ci « exhorte les pays membres et
les organisations partenaires d'Interpol à soutenir la CITES ».
Attention, pour cela, il faut des fonds : les Etats sont donc
appelés à contribuer soit financièrement, soit en mettant à disposition
d’Interpol du personnel spécialisé aux atteintes à l’environnement. Car ne nous
méprenons pas, là était tout le problème. Le Comité du crime environnemental
d’Interpol est actif depuis 1992. Il est composé de deux groupes, l’un dédié à
la faune sauvage, l’autre à la pollution, chargés de planifier et d’exécuter
les opérations du Comité et de publier des manuels et guides de bonnes
pratiques, mais qui le finançait ? Les associations bien sûr.
ER
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