vendredi 12 novembre 2010

Interpol, le nouveau défenseur de l'environnement?

The international police (contractez le tout et vous obtiendrez Interpol)  en français, l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC), était en grande réunion annuelle, du 8 au 1 novembre. Mobilisant  plus d’un millier de policiers et représentants des 188 Etats membres, à Doha au Qatar, pour célébrer sa 79eme Conférence, l’organisation avait pour principaux objectifs de reconduire son actuel secrétaire général, seul candidat à sa propre succession, ou encore d’obtenir des passeports spécifiques, pour permettre à ses membres de voyager plus facilement.

Mais voyons, dans ce cas quel est le rapport avec notre sujet de prédilection, l’environnement ?
Et bien figurez vous que l’Assemblée générale à voté à l’unanimité, une résolution soutenant la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées (la CITES, ayant pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent), demandant à tous ses membres de lutter contre les atteintes à l’environnement.

Posons les bases : Interpol, qu’est ce que c’est ? Tout simplement, et comme son nom l’indique, une organisation reposant sur la promotion d’une certaine coopération entre les pays membres dans divers domaines tels que le terrorisme, le trafic de stupéfiants ou bien le crime organisé. Mais, le commerce illégal d'animaux ou d'espèces en danger, dans tout ça ?  La pêche illégale? L’exploitation illégale des forêts ?… et bien depuis lundi, c’est décidé, Interpol aide la CITES en étendant son champ de compétence.

L’AG s’est en effet dite « inquiète de l'influence de la criminalité de l'environnement sur l'économie et la sécurité mondiales", convaincue "que les atteintes à l'environnement ne sont pas limitées par les frontières et mettent à contribution le crime organisé » adoptant alors la résolution AG-2010-RAP-08. Celle-ci « exhorte les pays membres et les organisations partenaires d'Interpol à soutenir la CITES ».

Attention, pour cela, il faut des fonds : les Etats sont donc appelés à contribuer soit financièrement, soit en mettant à disposition d’Interpol du personnel spécialisé aux atteintes à l’environnement. Car ne nous méprenons pas, là était tout le problème. Le Comité du crime environnemental d’Interpol est actif depuis 1992. Il est composé de deux groupes, l’un dédié à la faune sauvage, l’autre à la pollution, chargés de planifier et d’exécuter les opérations du Comité et de publier des manuels et guides de bonnes pratiques, mais qui le finançait ? Les associations bien sûr.

ER

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