mercredi 18 novembre 2009

« Ce n'était pas un forum de décision »


       Une devinette qui nous vient de Madame Connie Hedegaard qui habite à Copenhague au Danemark : Je n’étais pas un forum de décision mais j’ai été très constructif, que suis-je ? Réponse : La réunion de 44 ministres de l’environnement.


       Comme prévue (voir l’article une double conception du temps et des objectifs), la réunion qui s’est tenue pendant deux jours à Copenhague, qualifiée par beaucoup comme l’ultime (à moins qu‘une prochaine ne soit programmée d’ici là) réunion préparatoire avant le sommet de L’ONU, n’a pas débouché sur une quelconque décision. Mais l’absence de décision ne signifie pas pour autant que cette réunion n’a servi à rien, et c’est ce que semble dire madame Hedegaar, ministre Danoise de l’environnement.


       On peut néanmoins imaginer que les discussions ont beaucoup tourné autour des États Unis, qui ont la particularité d’être l’un des plus gros consommateurs et producteurs d’énergie, un pays qui n’a pas ratifié le protocole de Kyoto et enfin un pays, qui ne s’est pas encore engagé à une réduction chiffrée de ses émissions de gaz à effet de serre. Dès lors, on comprend mieux le remake du ministre français de l’écologie, de la célèbre réplique : Copenhague « Nous avons un problème… clair avec nos amis américains".


       Mais si le cas de l’ami Américain a sûrement fait parler pendant cette réunion, c’est surtout qu’à lui seul, Barack Obama pendant son voyage en Asie, a piqué la vedette aux 44 ministres réunis. Mais ce n’est pas plus mal, car contrairement à ces derniers, M. Obama aurait trouvé un accord avec son homologue chinois. En effet, le président américain a déclaré que leur but « n'était pas un accord partiel ni une déclaration politique, mais plutôt un accord qui couvre toutes les questions dans les négociations » et a assuré qu'un accord à Copenhague « devait conclure des objectifs de réduction des émissions des pays industrialisés ». Sont ce les prémisses d’un engagement tant attendu de la part des Etats Unis et de la Chine ? C’est ce que laisse à croire leurs présidents respectifs en déclarant que chacun d’entre eux « prendrait des actions de réduction significatives et respecterait ses engagements »


       Des déclarations qui réjouiront donc, si elles sont suivies d’effets, tout ceux qui attendent de la part des ces deux états un geste fort et qui fait espérer à Monsieur Rasmussen, premier Ministre Danois, la signature à Copenhague en décembre d’un accord à effet immédiat.


       Le grand jeu des prédictions, sur ce à quoi va déboucher le sommet de l’ONU en décembre va donc continuer encore quelques jours, puisqu’avec les hypothèses d’un accord politique et d’un traité contraignant apparaît désormais celle d’un accord politique contraignant.
       Une hypothèse d’autant plus encourageante si elle est accompagnée d’un effet immédiat et pour cela, les puissants de l’hémisphère nord doivent prendre conscience que si ils leur appartient de s’engager pour limiter les effets futurs d’un réchauffement climatique, les pays du sud eux en subissent déjà les effets. Dès lors, il ne s’agit plus de repousser l’échéance à Mexico en 2010 mais d’agir dès maintenant pour réduire les émissions et aider financièrement ceux qui doivent déjà s’adapter au changement de climat.


D.R

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