lundi 16 novembre 2009

Une double conception du temps et des objectifs.


La conférence de Copenhague suscite une attente importante aux 4 coins du globe, mais tout le monde ne vit pas cette attente de la même façon. Il y a ceux qui trouvent le temps long d’ici le 7 décembre et qui mangent les chocolats du calendrier de l’Avant Copenhague, qu’ils ont confectionné avec un empressement non dissimulé. Mais aussi ceux qui voient la date se rapprocher à une vitesse folle.
Bien évidemment, les acteurs de la conférence font partie de la seconde catégorie ou du moins, c’est le cas de ceux qui souhaitent voir dans la capitale Danoise, la naissance d’un traité contraignant.
 
À l’origine de cette double perception du temps, on retrouve les divergences entre globalement les États du Nord et ceux du Sud qui existent encore à quelques jours du début des discussions, sur la nature de l’accord qui sera conclu.
S’il paraît normal qu’une telle conférence soit à l’origine de divergences, la difficulté vient du fait qu’elles concernent en l’espèce deux points essentiels : les objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre et les moyens de financer la lutte contre le réchauffement.
 
C’est donc dans ce contexte qu’une quarantaine de ministres de l’environnement ont décidé de se retrouver à Copenhague aujourd’hui et demain pout tenter d’avancer dans la préparation de la conférence. Une énième occasion de débattre sur les deux débouchés envisageables de la conférence des parties.
 
D’un côté, les représentants de la Chine et des  États-Unis viendront donc défendre l’idée d’un simple accord politique. Une idée commune adoptée par le président américain et les dirigeants des pays de l’Asie et du Pacifique lors du Sommet de Singapour de ce week-end.
En face, ceux qui soutiennent l’idée d’un accord contraignant sur la base d’une réduction des gaz à effet de serre et d’une date butoir pour y parvenir.  Parmi eux, les représentants de l’Europe des 15, forts du rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement selon lequel les objectifs fixés pour ces quinze États seraient à l’heure actuelle, en passe d’être atteints.
 
C’est donc sans risque de trahir un secret que l’on peut révéler les questions qui feront l’objet du débat. En premier lieu, les objectifs de réductions des gaz à effet de serre dans les pays industrialisés, en second lieu les mesures a adopté par les pays en développement afin de freiner l'augmentation de leurs émissions et en dernier lieu, l’éternelle question des fonds pour aider les pays pauvres à s'adapter aux changements climatiques.
 
Mais que les gourmands se rassurent, car il y a fort à parier que le chocolat de l’Avant  Copenhague de demain soir (17 novembre), ne sera ni meilleur ni plus amer que celui d’aujourd’hui car les chances de voir les parties se mettre d’accord, en particulier sur un traité contraignant, sont faibles.

D.R

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